Gauloise dorée

 

 

 

 

 

Nom commun : La Poule Gauloise dorée
Origine : France (région imprécise)
Aire de répartition : France et étranger
La poule Gauloise dorée ou l’histoire de France ?

Déjà décrite par Jules César au moment de la guerre des Gaules, qu’il en nomma même ses peuplades du nom du gallinacé (gallus : poule), tellement il en vît ! Ce qui fit de nous des Gaulois. Depuis elle devînt notre emblème national et veille sur nous du haut de nos clochers et des girouettes de nos toits. Des races françaises, la poule Gauloise dorée est la plus proche des caractéristiques et coloris des coqs dorés sauvages d’Asie dont les naturalistes s’accordent à dire qu’ils seraient à l’origine de toutes les races de volailles. Cela positionnerait cette race comme la plus historique des races françaises ! Elle a été présentée pour la première fois en exposition en 1894 mais malgré son statut ancestral, n’a jamais connu une grande diffusion tout du moins ces derniers deux derniers siècles. On peut imaginer que cela tient essentiellement à sa taille modeste au regard des autres races. Du reste, on l’a cru bien disparue entre 1950 et 1980 ! Pourtant qu’elle est belle !
 

Création // Le manque d’intérêt qu’on lui porta dans la deuxième moitié du 19ème siècle fît qu’elle ne fut pas homologuée avant 1923. C’est la Société des aviculteurs du Nord qui établit son standard et la soutînt jusque là. Encore un morceau de patrimoine qui ne tînt qu’à un fil car la mode des races asiatiques et Anglo-saxonnes aurait pu avoir raison d’elle.

 

 

 

Ponte : 180
Couvaison : C’est une bonne couveuse et une bonne mère !
Maturité sexuelle : Coq : 5 mois, Poule : 5 mois pour les premiers oeufs
Chair : Bonne, moins charnue que la Bresse gauloise..

 

 

 

 

 

 

Ce n’est pas à proprement parler une volaille de rapport mais plutôt une volaille de compagnie, même si ça chair est excellente et qu’elle pond correctement. Sa notoriété lui vient de son histoire, de son caractère emblématique mais surtout la poule gauloise dorée figure parmi nos races les plus colorées. Elle doit le terme de « doré » notamment au camail (plumes du cou) et aux lancettes (plumes du dos) du coq qui sont flamboyantes. C’est une volaille de petit gabarit (coq 2,5 kg et poule 2 kg) à forme arrondie, sans lourdeur et à l’allure fière. La crête est simple, les tarses de hauteur moyenne, couleur gris plomb. La poitrine est large, la queue relevée, sans excès, les faucilles sont bien arquées. Les oreillons sont blancs. Elle n’existe pas en naine.

   

 

 

C’est une volaille rustique proche de l’état sauvage. Elle est vive et altière. Elle vole bien et on aura à coeur de lui procurer le maximum d’espace.
Elle a les caractéristiques des volailles anciennes, ardentes et indépendantes, elle agrémente à merveille son parcours par une activité sans cesse développée. Elle possède l’harmonie des vieux couples amoureux qui tout en se querellant ne se quittent jamais. Cette ancêtre mériterait qu’on lui fasse une plus grande place dans nos coeurs comme dans nos basses-cours, à une époque où la quête d’authenticité hante nos rêves. Posséder une volaille de race et contribuer à son développement n’a rien d’onéreux ni d’insurmontable, il suffit souvent, d’y penser !

 

 

 

- Laurent Henry

henrylaurent.deperrier@gmail.com